XVIII. – IL N’Y A PAS DE PRINCIPES ABSOLUS.

Vous êtes en présence de deux routes, il faut choisir, et l’une mène nécessairement à la misère.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 94 à 97
Sophismes Economiques, Première série

C’est au centre d’une plaidoirie pour la liberté des échanges que Bastiat nous met face à cet ultimatum qui aura été développé plus tard par Friedrich Hayek dans son célèbre La Route de la Servitude. L’un comme l’autre font appel à la logique pour montrer que, si l’on refuse la liberté, on s’oriente nécessairement vers la servitude et la misère.

Autre point intéressant de ce dix-huitième pamphlet, Bastiat utilise l’approvisionnement quotidien en nourriture de Paris pour montrer la puissance de l’échange, étant bien entendu qu’il est impossible à quiconque ou quelque groupe de personnes que ce soit de s’assurer que tous les Parisiens puissent être nourris tous les jours, ni trop, ni trop peu, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. Ce miracle quotidien rendu possible par la coopération économique coordonnée par les prix est également au cœur de la pensée de Friedrich Hayek, dont le discours de réception du Prix Nobel d’Economie en 1974 reprend l’élément essentiel: les prix sont un vecteur d’information.

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