XXX. LA LIBERTE A DONNE DU PAIN AU PEUPLE ANGLAIS

Qu’on raisonne tant qu’on voudra sur les autres effets de la réforme, celui-ci est du moins certain: LE PEUPLE EST MIEUX NOURRI.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 168 à 170
1er janvier 1848

La réforme dont il est question ici est l’abolition des lois-céréales en 1846. En deux pages, Frédéric Bastiat reprend les constats de La Presse tirés des statistiques publiées par le Board of Trade britannique, y ajoute ses propres constats et en conclut la citation d’aujourd’hui.

Le fait que les importations de blé ont augmenté en 1847 concomitamment à une meilleure récolte est la preuve irréfutable que les besoins du pays (en l’occurence, le peuple, dans la mesure où l’on suppose que les riches pouvaient se payer autant de pain que nécessaire) n’étaient pas satisfaits avant la baisse des droits de douane et les limites ainsi engendrées sur ces importations.

Frédéric Bastiat y voit donc un succès indéniable du libre-échange qui permet à tout un chacun de définir ses préférences sur le marché. Etre bien nourri est un besoin primaire et ce qu’il nous dit ici, c’est que si les politiques souhaitent discuter des priorités de consommation du peuple, il n’est certainement pas légitime qu’ils défavorisent d’une manière quelconque la consommation alimentaire de ceux pour qui elle représente une priorité.

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